Après Covid et résilience

Printemps 2020 confinement incroyable, bizarre, stupéfiant. Ce vide, ce plein, un espace-temps en suspens. Nous sommes tous confrontés à nous-mêmes, à cette vision inconnue de soi dans cet environnement, ce monde en arrêt.

Après la stupeur de l’annonce du confinement le 16 mars, doucement nous avons entamé l’habituation, terme désignant la diminution progressive et la disparition d’une réponse normalement provoquée par un stimulus.

Pour l’animal, l’habituation fait référence à un phénomène d’apprentissage basique au cours duquel il cesse de réagir à un signal. Exemple : une limace aquatique, l’alysie, réagit en se rétractant si on la touche ; un toucher répété amènera une baisse de cette réponse. Ce terme d’habituation s’emploie pour une réponse inconditionnelle non apprise, telle que la réaction d’orientation observée lorsqu’un stimulus nouveau apparaît dans le champ perceptif.

Nous sommes plus ou moins flexibles, adaptables. Nous avons une représentation, une perception de la réalité en lien avec nos croyances, nos valeurs, nos impressions.« Nous avons des impressions, nous et les autres, sur tout ce que l’on doit faire ou ne pas faire…Tout un système de référence qui se met en place au cours de la vie, nos systèmes sociaux, familiaux et puis des événements également, toutes sortes d’impressions… »

Soudain l’inconnu, le choc, la stupéfaction : le confinement a commencé le 16 mars et cela a créé la confusion et le trouble. Nous n’avions aucune référence alors comment vivre cette crise sanitaire mondiale ?

 

Boris Cyrulnik, extraits d’entretiens :« De nombreuses initiatives solidaires voient le jour un peu partout dans le monde. Dans votre travail, vous vous êtes arrêté sur la façon dont les épreuves façonnent, transforment notre rapport à la vie. Est-ce que c’est ce que nous sommes en train de connaître aujourd’hui ? Certains parmi nous sont en effet des personnes qui se construisent un facteur de résilience. Cela signifie qu’ils réagissent bien : ils s’adaptent, ils sont généreux, courageux et travaillent. Quand le confinement sera terminé, ils seront fiers de leur réaction. Ils seront plus forts après, qu’avant. Ils auront surtout tissé des liens : beaucoup de gens vont les remercier. Le regard des autres, leur affection est un mécanisme qui renforce la personnalité. Ceux-là ressortiront du confinement plus forts. Ce n’est pas le cas d’autres. Ceux qui avaient acquis, avant le confinement, des facteurs de vulnérabilité, parce qu’ils avaient été malades par exemple, et qu’ils sont seuls dans des petits logements au moment du confinement, ressortiront affaiblis par le confinement. Cela dépend de ce que nous étions avant et de notre réaction pendant le confinement. On peut agir sur ce milieu, qui agit sur nous. C’est le cas des personnes qui ont des réactions positives. Dans ce cas-là, on se fabrique un facteur de résilience, pour être mieux quand le confinement sera levé. »RFI, Boris Cyrulnik : « Il faudra réfléchir à cette nouvelle manière de vivre ensemble », publié le 18/04/2020

« Peut-on se demander comment préparer l’après ou est-ce trop tôt pour y penser ?C’est trop tôt, mais il faut quand même commencer, parce que le virus finit toujours par mourir. Il y a un moment où on se remettra à vivre, j’espère le plus tôt possible. On aura une nouvelle manière à organiser ou bien si on remet en place le processus qui a mené la création du virus, ce que souhaitent certains, il faudra mettre les bouchées doubles pour recommencer comme avant. Si on recommence comme avant, dans un ou deux ans, il y aura un nouveau virus, une nouvelle épidémie. En revanche, si l’on profite de cette catastrophe pour comprendre qu’il y a des choses qui fonctionnaient mal, sans que l’on s’en rende compte et que l’on met en place une nouvelle manière de vivre ensemble alors, à ce moment-là, on pourra profiter de ce malheur. C’est un malheur, car il va y avoir des morts, des gens ruinés, des pays endettés… On constate que dans l’Histoire, à chaque fois qu’il y a eu une catastrophe naturelle ou culturelle (guerre, précarité sociale…), on a mis en place une nouvelle civilisation. On s’en est trouvé mieux. Pour cela, il faudra réfléchir et il y aura des débats et des désaccords mais on pourra remettre en place l’espoir. »RFI, Boris Cyrulnik : « Il faudra réfléchir à cette nouvelle manière de vivre ensemble », publié le 18/04/2020

« Les tuteurs de résilience « En échangeant quelques mots avec quelqu’un, on lui donne le pouvoir de devenir un tuteur de résilience », selon les mots de Boris Cyrulnik.Les conversations échangées avec des proches au téléphone ou par divers messages sont un support indispensable pour préparer la future sortie de cet état « de résistance » pour atteindre la résilience pour laisser le trauma derrière nous. Ces échanges, cette manière d’écouter et de se raconter, en partageant des moments privilégiés même de loin, permettent de préparer l’après-confinement. Selon Boris Cyrulnik : « Donner un sens à une épreuve tragique c’est mettre dans son âme une étoile du berger qui indique la direction. »« C’est quand on est enfermé qu’on aspire à la liberté. » Boris Cyrulnik a étudié avec passion les liens entre trauma, liens affectifs et création littéraire. Selon ses écrits, l’enfermement peut constituer un facteur puissant de créativité. Mais il rappelle que si Jean Genet, Rimbaud, ou Baudelaire se faisaient mettre en prison pour créer en évitant ainsi les distractions de la vie, ce n’était pas le cas de Simone de Beauvoir « qui ne pouvait écrire que dans un café avec la vie autour d’elle » Au contraire, je pense qu’elle aurait été très malheureuse en prison et que sa créativité se serait éteinte » souligne Boris Cyrulnik. « Ce n’est pas tellement le fait qui abîme, c’est la signification qu’on attribue au fait. » »(France Culture – Boris Cyrulnik : « On est dans la résistance, pas encore dans la résilience », 09/04/2020)

Quand on n’a plus de repères, on fait appel à des experts. On cherche à structurer nos pensées, à donner un sens. On cherche des guides, on cherche la lumière dans la nuit. Qui n’a pas connu dans sa vie cette sensation de perdre l’équilibre ?Je suis perdu, c’est flou, trouble, je me sens mal, et j’entends mes pensées négatives en boucle dans ma tête…Je vois, j’entends, je sens, mes 5 sens me permettent de percevoir la réalité qui m’entoure.Changer, évoluer c’est avoir du choix, d’autres possibilités.« Dans les chemins, il y a toujours une montée et une descente, il suffit à l’homme de décider» Sivi- le poète Chemin

Crises, transitions et transformations sont les trois principales dynamiques que nous avons besoin d’apprendre pour aborder les périodes de profonds bouleversements. On peut changer, se transformer pour trouver un nouvel équilibre.

Cette crise est inédite, contemporaine, le processus de changement est mondial.

Nous sommes tous différents et, en même temps, la seule chose qui nous met au même niveau, c’est ce que l’on fait en soi-même de cette situation. Nous ne sommes pas égaux en apparence mais nous avons la même capacité de transformation : Qu’est-ce que je fais de ce que je vis ?Comment nous adapter à la situation, nous adapter à ce qui se passe. Qu’est-ce que je fais de ce que je vis ?Nous vous accompagnons dans cette transition avec les outils de la PNL (Programmation Neuro Linguistique).

Pour progresser à travers le changement, il est important de développer des qualités, des compétences comportementales appelées aujourd’hui « soft skills » Les softs skills sont littéralement les « compétences douces », que l’on peut aussi définir en français comme des « compétences comportementales, transversales, et humaines » : l’adaptabilité, la flexibilité, la confiance en soi, la créativité, l’intelligence émotionnelle, la gestion du temps, la communication, la gestion du stress, la présence, l’audace, la visualisation…

L’approche orientée « solutions » est une approche inductive qui s’oriente vers ce qui est utile et générateur de solutions. En d’autres termes, alors que traditionnellement, une démarche de changement se penche sur les problèmes à résoudre, cette approche se centre sur les solutions à mettre en place. Plutôt que « Pourquoi est-ce que ça va mal ? », le questionnement va être : « Comment faire pour aller mieux ? ».

La transformation est marquée par l’émergence d’une nouvelle cohérence et d’une nouvelle authenticité, la congruence. Je connais mes valeurs, ce qui est important pour moi et j’agis en fonction de cela : « je suis pleinement moi-même dans chaque situation »La congruence, c’est montrer un alignement cohérent entre ce que nous ressentons et les actions que nous menons, les pensées que nous avons et les paroles que nous formulons.Un individu entier, en accord avec lui-même, n’est pas dans un rôle : Il pense ce qu’il dit, il exprime ce qu’il ressent, il dit ce qu’il fait et il fait ce qu’il dit….

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